lundi 1 octobre 2018

La journée du Japon

Le professeur de judo qui accompagne les élèves de l'école Ste Agnès tout au long de l'année a écrit le texte suivant qu'il a lu lors de la Journée du Japon au jardin Botanique.


Je voulais tout d’abord vous remercier pour votre présence. Je remercie parce que la politesse est inscrite dans la vie des japonais comme dans celle des français. Je remercie donc nos amis japonais, la ville de Tours, Madame Aurore MALLET, Madame Catherine BIZIEUX, Monsieur Gildas LEGRAND, Madame Catherine HOGNON, Monsieur Philippe JAMET, l’École Sainte-Agnès et les Arts Martiaux de Touraine.
  

Le chevalier comme le samouraï porte en lui des valeurs universelles. Le chemin de la coupe est une recherche de justice, de courage et d’équité. On trouve à travers l’effort et la quête de l’harmonie, la paix et l’entraide qui étaient si importantes pour Jigoro KANO le créateur du Judo et les chevaliers français.
  

Miyamoto Mushashi explique que ceux qui veulent connaître sa tactique doivent obéir aux principes suivants :
  

1 - Discerner le vrai et le juste.

2 - Mettre la science en pratique.

3 - Embrasser tous les arts.

4 - Embrasser tous les métiers.

5 - Comprendre les aspects positifs et négatifs de chaque chose.

6 - Apprendre à voir chaque élément avec précision.

7 - Saisir d’instinct ce que l’on ne voit pas.

8 - Prêter attention au moindre détail.

9 - Ne rien faire d’inutile[1].
  

Vous allez entendre la chanson « Tanabata-Sama (La septième nuit du septième mois) »
  

Sasa no ha sara sara (Les feuilles de bambou crissent, crissent)

Nokiba ni yureru (S’agitant contre les auvents.)

Ohoshi-sama kira kira (Les étoiles scintillent, scintillent)

Kin gin sunago (Grains de sable d’or et d’argent.)



Go shiki no tanzaku (Cinq vœux)

Watashi ga kaita (J’ai écrit.)

Ohoshi-sama kira kira (Les étoiles scintillent, scintillent)

Sora kara miteru (Et regardent du haut du ciel.)

Tanabata est la fête japonaise des étoiles. Cette fête a lieu le 7 juillet et célèbre la rencontre d'Orihime et d’Hiko-boshi.
  

Il s'agit d'une histoire d'amour entre une déesse et un homme. Ils se retrouvent une fois par an, sous la protection de la Voie lactée, une rivière d'étoiles qui traverse le ciel, la septième nuit du septième mois.
  

Les Japonais célèbrent cette fête en portant le yukata (léger vêtement traditionnel) et en décorant les feuilles de bambou. Ils écrivent leurs souhaits, parfois sous forme de poèmes, sur un tanzaku (petite carte verticale) et les accrochent sur les feuilles. On dit qu'Orihime et Hikoboshi feront que les vœux deviennent réalité. Après avoir été décoré, vers minuit ou le jour suivant l'arbre en bambou est jeté dans un fleuve ou brûlé pour que les vœux se réalisent.
  

Les régiments de l’armée française ont leur chant, leur devise et leur mémorial. « Si tu as tout perdu, souviens-toi qu’il te reste l’honneur. » est la devise du 1er régiment de hussards parachutistes français. Nous avons préservé nos savoir-faire, notre courage et notre humanité. Aujourd’hui, comme demain, nous avons de vraies raisons d’être heureux…
  

Le Judo, c’est la Voie de la souplesse. Cette Voie on l’entend, on la voit, on la suit… Nous allons écouter les enfants de l’École Sainte-Agnès, qui ont fait, la saison dernière, un an d’initiation au Judo. Merci à vous qui allez chanter pour nous. Qu’à travers ce chant nous puissions percevoir l’esprit de nos traditions.



[1] Thomas CLEARY, La voie du samouraï : Pratiques de la stratégie au Japon, Editions du Seuil (collection Sagesses), Paris, 1992, pages 58 et 59.



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